🦷 Les dents de sagesse : quand faut-il les extraire ?
- olamkalpro
- il y a 7 jours
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1. Que sont exactement les dents de sagesse ?
Les dents de sagesse, appelées en termes médicaux troisièmes molaires, sont les dernières dents à apparaître sur l’arcade dentaire. Elles font généralement leur éruption entre 17 et 25 ans, mais ce calendrier peut varier fortement d’une personne à l’autre.
Chaque individu peut théoriquement avoir :
4 dents de sagesse (2 maxillaires, 2 mandibulaires),
moins de 4,
ou aucune (agénésie, de plus en plus fréquente).
Sur le plan évolutif, ces dents avaient une utilité lorsque l’alimentation humaine était plus dure et nécessitait une surface masticatoire plus importante. Aujourd’hui, l’évolution des mâchoires et des habitudes alimentaires fait que l’espace est souvent insuffisant pour permettre une éruption normale.
2. Pourquoi les dents de sagesse posent-elles si souvent problème ?
Dans une majorité de cas, les dents de sagesse ne disposent pas de l’espace nécessaire pour se positionner correctement. Elles peuvent alors adopter différentes positions pathologiques :
dent incluse (entièrement bloquée dans l’os),
dent semi-incluse (partiellement sortie),
dent inclinée vers l’avant, l’arrière ou couchée,
Ces situations favorisent :
la stagnation de débris alimentaires,
la prolifération bactérienne,
l’inflammation chronique de la gencive,
les infections répétées.
À long terme, cela peut affecter les dents voisines, l’os et les gencives.
3. Les symptômes associés aux dents de sagesse
Certaines dents de sagesse restent totalement silencieuses. D’autres provoquent des symptômes parfois très invalidants.
Symptômes fréquents
douleur au fond de la mâchoire,
gencive sensible, rouge ou gonflée,
difficulté à ouvrir la bouche,
douleur irradiant vers l’oreille, la tempe ou la gorge,
mauvaise haleine persistante,
goût métallique ou désagréable.
Ces symptômes peuvent évoluer par poussées inflammatoires, donnant une fausse impression d’amélioration.
4. La péricoronarite : complication classique mais sous-estimée
La péricoronarite est une inflammation de la gencive entourant une dent de sagesse partiellement sortie. Un capuchon gingival se forme au-dessus de la dent, créant une zone idéale pour les bactéries.
Signes typiques
douleur locale intense,
gonflement,
difficulté à mâcher,
parfois fièvre et malaise général.
Sans traitement, la péricoronarite peut évoluer vers :
un abcès,
une infection diffuse,
des complications générales.
5. Les risques à long terme si les dents de sagesse ne sont pas surveillées
Même en l’absence de douleur immédiate, des complications peuvent apparaître avec le temps :
caries de la dent de sagesse,
caries de la deuxième molaire (souvent difficiles à traiter),
résorption de la racine de la dent voisine,
infections osseuses,
kystes associés à une dent incluse,
déséquilibre de l’occlusion.
C’est pour cette raison qu’un simple contrôle radiologique est souvent recommandé à l’âge adulte.
6. Faut-il extraire toutes les dents de sagesse ?
Non, absolument pas. L’extraction n’est jamais automatique.
Une dent de sagesse peut être conservée si :
elle est bien positionnée,
totalement sortie,
fonctionnelle,
facilement nettoyable,
et sans impact sur les dents voisines.
L’extraction est en revanche recommandée lorsque :
la dent est incluse ou mal orientée,
les infections sont répétées,
des douleurs chroniques apparaissent,
une carie est inaccessible au traitement,
un traitement orthodontique est compromis,
un risque infectieux futur est identifié.
La décision repose toujours sur une analyse clinique + radiologique.
7. L’extraction préventive : pourquoi est-elle parfois proposée ?
Chez les adolescents et jeunes adultes, l’extraction dite préventive peut être envisagée.
Les avantages à cet âge :
os plus souple,
cicatrisation plus rapide,
risques nerveux réduits,
suites opératoires généralement plus simples.
Cette approche est particulièrement discutée lorsque les dents sont incluses et présentent un risque évolutif élevé.
8. Comment se déroule l’extraction d’une dent de sagesse ?
a) Examen préalable
examen clinique,
radiographie panoramique,
parfois imagerie 3D (selon la complexité).
b) Type d’intervention
extraction simple si la dent est sortie,
extraction chirurgicale si elle est incluse.
c) Anesthésie
locale dans la majorité des cas,
parfois sédation ou anesthésie générale selon la situation.
9. Suites opératoires : à quoi s’attendre ?
Après l’intervention, il est fréquent d’observer :
douleur modérée,
gonflement,
ecchymoses,
limitation temporaire de l’ouverture buccale.
Les consignes postopératoires (repos, hygiène, alimentation adaptée) sont essentielles pour éviter les complications.
10. Complications possibles (rares mais importantes)
Bien que rares, certaines complications doivent être connues :
alvéolite (douleur retardée),
infection postopératoire,
atteinte nerveuse transitoire (lèvre ou langue),
retard de cicatrisation.
Un suivi médical adapté permet de les prendre en charge efficacement.
11. Quand consulter sans attendre ?
Il est recommandé de consulter rapidement en cas de :
douleur intense persistante,
gonflement important,
fièvre,
difficulté à ouvrir la bouche,
écoulement purulent.
Conclusion
Les dents de sagesse nécessitent une surveillance attentive, même en l’absence de douleur. Une évaluation personnalisée permet de décider s’il est préférable de conserver ou d’extraire ces dents afin d’éviter des complications parfois lourdes.
Pour un diagnostic précis et une prise en charge adaptée, il est recommandé de consulter un professionnel dentaire.
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